Les taux d’inscription dans l’enseignement supérieur sont à la hausse pour la rentrée 2023, après une baisse inédite à la rentrée 2022. Où s’orientent les près de 3 millions d’étudiants qui s’inscrivent dans l’enseignement supérieur ? Une étude de la Sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques (SIES) fait le point.
Ils sont 2 965 400 à s’être inscrits dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer en 2023-2024, soit une augmentation de 1 % par rapport à l’année précédente. Regardons de plus près le parcours de ces étudiants.
À l’université, les effectifs se stabilisent
1,6 millions d’étudiants se sont inscrits à l’université en 2023, un chiffre qui s’inscrit dans le prolongement des ralentissements observés depuis 2020. Chez les nouveaux arrivants, plus de 300 000 étudiants se sont inscrits pour la première fois en première année de cursus licence dans une université française, soit 0,4 % de plus qu’en 2022. Côté master, le nombre d’inscriptions stagne également (+ 0,6 %), tandis qu’il augmente légèrement en doctorant (+ 0,9 %).
Si les inscriptions en cursus économie-gestion-AES (- 0,2 %) et en droit-sciences politiques (+0,5 %) évoluent peu, les effectifs continuent de baisser en arts-lettres-langues-SHS (- 1,8 %). À l’inverse, les disciplines générales scientifiques repartent à la hausse (+ 1,5 %), après une année de baisse significative (- 2,8 %).
C’est la licence accès santé (L.AS) qui connaît la plus forte augmentation (+ 11,8 %). Dans les autres disciplines santé, les effectifs augmentent également (+ 4,5 %), notamment en pharmacie (+ 10,9 %) et en médecine-odontologie (+ 4,1 %).
Qu’en est-il des autres cursus ?
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) accueillent 82 400 étudiants en 2023, soit une hausse de 1,5 % après deux années de baisse consécutives. Parmi les cursus proposés, c’est la filière littéraire qui enregistre la plus forte hausse de son effectif avec 3,33 %, contre 2,7 % pour les filières économiques et commerciales et seulement 0,6 % pour les classes scientifiques.
Du côté des écoles d’ingénieur, l’effectif est en baisse de 2,1 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique en partie par l’ouverture de la troisième année de BUT, qui diminue le nombre de nouveaux entrants inscrits après leurs deux années de DUT.
Le bilan est plus positif pour les écoles de commerce, qui voient leur effectif augmenter de 2,2 % et qui forment à la rentrée 2023 plus de 250 000 étudiants.
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Image : Ivan Samkov-Pexels
