La famille Usher est à la tête de la plus grande entreprise pharmaceutique des États-Unis. Au centre d’une terrible malédiction, elle voit soudainement disparaître tous ses membres les uns après les autres. Roderick, le patriarche, cherche à comprendre et ne tarde pas à découvrir qu’une mystérieuse femme de son passé est impliquée…
Adaptation de la nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe, La Chute de la maison Usher est signée Mike Flanagan, le maître de l’horreur déjà responsable du film Doctor Sleep et des séries Haunting of Hill House, Hauting of Bly Manor et Sermons de Minuit.
Tout l’univers de Poe
Si la trame principale de La Chute de la maison Usher est bel et bien adaptée de la nouvelle d’Edgar Allan Poe, Mike Flanagan a aussi eu la bonne idée d’adapter d’autres textes de l’écrivain, comme son poème emblématique Le Corbeau ou encore son seul roman publié, Les Aventures d’Arthur Gordon Pym.
Le personnage incarné par Mark Hamill campe ainsi Arthur Pym, l’avocat de la famille Usher et symbolise à lui seul la maestria avec laquelle Mike Flanagan a mixé divers éléments issus de l’œuvre de Poe pour en faire une série non seulement cohérente mais aussi complexe que fluide.
Hécatombe surnaturelle
La Chute de la maison Usher s’appuie le fameux mythe de Faust et voit donc une entité démoniaque plonger toute une famille dans une malédiction aux tragiques implications. Porté par des acteurs déjà vus dans les précédentes séries de Mike Flanagan, Carla Gugino en tête, qui joue ici l’entité responsable de la malédiction des Usher, le show adopte rapidement une rythmique qui ne laisse aucune chance à l’ennui.
En revanche, avec ses personnages antipathiques et sa propension à exploiter des thématiques comme la crise des opioïdes aux États-Unis, la série ne réussit pas à convaincre avec autant de force quand elle met un peu l’horreur de côté pour délivrer son message.
Trop proche de la récente série HBO Succession, qui traite aussi d’une famille d’ultras riches qui se disputent un héritage, mais aussi de la série Dopesick, qui revient sur la crise des opioïdes, La Chute de la maison Usher fait preuve de moins d’intensité et échoue à nous inciter à éprouver de l’empathie envers ses personnages, tous plus détestables les uns que les autres. C’est d’autant plus dommage que quand l »épouvante prend le dessus, le spectacle s’avère très convainquant.
Malgré tout, La Chute de la maison Usher, grâce au soin apporté à sa mise en scène, à ses ambiances et à ses effets, parvient à s’imposer comme une série très recommandable.
Image : Netflix