Depuis quelques semaines, ils envahissent twitter avec le #etudiantsfantomes et ils descendent dans la rue pour manifester, avec un appel à mobilisation pour le 26 janvier. Mais qui sont les étudiants fantômes ?
Précarité, isolement, décrochage, détresse psychologique… les étudiants sont de plus en plus nombreux à exprimer leur mal être sur les réseaux sociaux. Les “oubliés de la crise sanitaire” se sont regroupés sous le mouvement “étudiants fantômes”, dans l’espoir de se faire entendre.
Lancé par des étudiants de science politique de l’université de Montpellier, ce mouvement invite les étudiants à partager leurs expériences et à témoigner afin de mettre en lumière la détresse dans laquelle beaucoup se trouvent, face à un isolement prolongé et à des conditions d’enseignement dégradées. Rassembler des témoignages est une façon d’ouvrir le dialogue, de montrer aux autres étudiants qu’ils ne sont pas seuls.
Les étudiants du mouvement demandent une réouverture progressive des universités, au-delà des décisions prises à l’heure actuelle par le gouvernement, à savoir : la réouverture, à partir du 25 janvier, des cours de TD en demi-groupes pour les élèves de première-année et l’annonce faite par le Président de la République, indiquant que les étudiants (autres que les élèves de première année) pourraient revenir en cours, s’ils le souhaitent, un jour par semaine, l’effectif ne devant pas dépasser les 20% de cours en présentiel.
Sur Twitter, ce sont des milliers de témoignages qui sont apparus sous le #Etudiantsfantomes, qui s’est même classé en top tweet mercredi 13 janvier et n’a cessé, depuis, de prendre de l’ampleur.
Sur Instagram, le compte @etudiantsfantomes partage notamment des lettres ouvertes, adressées au Président de la République, témoignant de l’état de détresse de certains étudiants.
Pour témoigner ou lire les témoignages d’autres étudiants, un site a été ouvert, sur lequel vous trouverez également des ressources, notamment en terme de soutien psychologique : www.etudiantsfantomes.fr.