Une enquête mondiale réalisée par l’équipe YOUTH de la branche Emploi, marchés du travail et jeunesse de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’impact du confinement sur les jeunes a été publiée il y a quelques semaines. Elle conclut que « les effets de la pandémie sur les jeunes sont systématiques, profonds et disproportionnés ». Ils ont été particulièrement « sévères » pour les jeunes femmes, les plus jeunes, et les jeunes des pays à faible revenu.
Cette enquête s’est intéressée aux effets immédiats de la pandémie sur la vie des jeunes en matière d’emploi, d’éducation, de bien-être mental, de droits et d’activisme social, en se fondant sur l’analyse de plus de 12 500 réponses de jeunes âgés de 18 à 34 ans de 112 pays différents.
En matière l’éducation, on apprend que les des fermetures d’établissement, qui ont concerné les trois quarts des jeunes, ont beaucoup affecté la confiance des élèves : 65 % des jeunes disent avoir moins appris depuis le début de la pandémie, 51 % pensent que leurs études seront retardées et 9 % craignent que leurs études en souffrent, voire échouent.
En matière d’enseignement à distance, la situation a été « particulièrement critique pour les jeunes des pays à faible revenu ». Entre seulement 55 et 65 % des jeunes des pays à revenu intermédiaire et élevé ont reçu des enseignements sous forme de cours en vidéo, contre 18 % dans les pays à faible revenu, et 13 % ont vu leur éducation et leur formation s’arrêter complètement, avec aucun cours, aucune formation, aucun examen depuis le début de la pandémie.
Cette enquête évoque les « lourds dégâts » constatés surtout dans l’emploi chez les 18-24 ans, conjugués à des difficultés de poursuites d’études avec la fermeture des établissements, qui « ont abouti à une dégradation du bien-être mental des jeunes ».
Le rapport « Les jeunes et la Covid-19 : impacts sur les emplois, l’éducation, les droits et le bien-être mental » est téléchargeable ici.
Photo Kevin Dellandrea/Unsplash