À New York, une jeune femme assiste impuissante à l’invasion d’extraterrestres très agressifs. Aveugles, ces derniers sont sensibles au moindre bruit. Dès lors, le silence devient la meilleure défense d’une humanité aux abois…
Troisième film de la saga horrifique Sans un bruit, ce film est en réalité un préquel et se déroule donc avant les événements narrés dans les deux premiers volets.
New York bâillonnée
Ayant préféré se consacrer à l’excellent Blue & Compagnie et changer de registre au passage, John Krasinski a confié la réalisation de ce nouveau Sans un bruit à Michael Sarnoski (le génial Pig), tout en restant présent à la production et à l’écriture. Dans Sans un bruit : Jour 1 où les personnages des deux premiers films sont donc absents (à l’exception de Djimon Hounsou, déjà dans le 2, qui passe une tête), laissant la place à deux nouveaux protagonistes interprétés par Lupita Nyong’o (12 years a slave) et Joseph Quinn (Stranger Things).
Il était une fois le silence
Avec son invasion certes spectaculaire mais néanmoins classique, Sans un bruit : Jour 1 commence presque comme n’importe quel film du genre. Un début certes convainquant sur un plan visuel mais néanmoins un peu trop basique, qui heureusement, n’est pas à l’image du film dans son ensemble. Car finalement, ce préquel tient davantage du drame humain. Les deux personnages principaux, remarquablement écrits et joués, se retrouvent au milieu du chaos et trouvent l’un dans l’autre une résonance à des peurs et à une détresse déjà présentes, que l’invasion extraterrestre n’a fait qu’amplifier.
Plus malin qu’il n’y paraît, moins conventionnel aussi, Sans un bruit : Jour 1 prend ainsi le temps de faire vivre ses personnages, faisant oublier les clichés sur lesquels il se repose parfois. Même si bien sûr, régulièrement, le réalisateur nous rappelle qu’on regarde quand même un film d’horreur, avec quelques scènes très réussies. La fin étant en cela particulièrement convaincante.
Et c’est ainsi grâce à son côté intimiste, à ses personnages qui encouragent l’empathie et à sa solide exécution, que Sans un bruit : Jour 1 gagne ses gallons. Un film qui prouve que la franchise dans son ensemble fait bel et bien partie des plus recommandables des années 2010/2020.
Image : Paramount Pictures